Jardin provençal autour d’un couloir de nage

Quelques mois après la construction de leur maison sur les hauteurs d’un petit village provençal, les propriétaires ont fait appel à Créateurs d’intérieur pour concevoir et aménager leur jardin. Largement remanié par le chantier de la maison, il fallait tout reprendre pour créer un écosystème vivant et cohérent.

Une page blanche

La réflexion sur cet aménagement paysager a commencé dès la réception de la nouvelle maison. Sur la parcelle, il n’y avait pas de jardin proprement dit. En effet, le terrain avait été complètement remanié par le chantier de la maison. Le sol était très pauvre, avec peu d’humus et beaucoup de cailloux.

Le paysagiste a tout repris, en redessinant les niveaux, en introduisant de la terre végétale et en pensant l’organisation du jardin dans ses moindres détails.

Créer un écosystème vivant et cohérent

Un des objectifs du projet était de faire oublier le caractère artificiel du terrain et de créer un écosystème vivant et cohérent, avec une logique de terrassement naturel et de gestion durable de l’eau.

Le projet consistait donc à restructurer les niveaux du terrain et à y introduire un sol fertile propice à la croissance de la végétation. Un bassin filtrant et une cuve de récupération des eaux de pluie viennent compléter l’installation.

Afin de proposer un espace de plain-pied autour de la maison, le paysagiste a déplacé un imposant talus de terre vers le fond de la parcelle. Cela a permis d'aplanir le dénivelé. Ce principe de réemploi permet d’agrandir le jardin tout en limitant l'usage de machines de terrassement coûteuses et polluantes lors du chantier.

Le long du terrain, on trouve un mur de soutènement en pierre qui intègre différentes assises pour créer des espaces isolés : des lieux ombragés propices à la lecture, et d'autres plus ensoleillés.

Le principe de ce jardin naturaliste est de mettre en œuvre des ambiances naturelles et sauvages tout en minimisant autant que possible l'intervention humaine.

Une végétation provençale

Le paysagiste s’est appuyé sur des plantes locales, notamment des plantes de garrigue et des vivaces adaptées aux sols secs. L’idée était d’éviter l’installation d’un arrosage automatisé et de proposer un jardin autonome, qui nécessite le moins possible d’entretiens superflus. S'inscrivant dans une démarche écologique, des plantes adaptées au climat provençal ont été sélectionnées. Ces essences ne nécessitent pas d'arrosage permanent et supportent bien les périodes de sécheresse.

Parmi les essences, on trouve : acanthes, achillées, heuchères, fougères, fatsia, yucca rostrata, bulbine, agapanthe, magnolia, laurier-tin, jasmin étoilé, bignone, rosiers de Banks, chèvrefeuille, lavandes, romarin, sauge, lavatère, phlomis…

Le dasylirion de l'ancienne maison a été réintroduit dans un massif structurant le pourtour de la piscine, avec d'autres plantes exotiques. On observe un jeu de contraste avec le paysage de garrigue environnant.

Une piscine et un couloir de nage

La présence de deux piscines s’explique par une modification de la législation locale en matière d’urbanisme. Construit selon les normes de l'époque, le premier bassin est désormais destiné aux enfants. L'évolution des normes d'urbanisme a permis la création d'un couloir de nage.

Pour établir une liaison entre les deux bassins, le paysagiste a créé un pont en bois exotique (ipé). Parmi les autres matériaux utilisés, on trouve une pergola en acier thermolaqué, une ombrière en cannes de bambou, des chaises de jardin Luxembourg de Fermob. La table basse et les abats-jours ont été chinés.